Totalement immobile sur le rebord de la vitre...
Le corps tendu vers sa convoitise (Mouche? Araignée? petit Escargot?), si plein de sa chasse immobile qu’il ne m’a pas vue, ou pas voulu me voir.
Je suis allée chercher l’appareil photo... suis revenue... me suis rapprochée... encore... pas un geste... pas un frémissement !
clic ! c’est dans la boîte...
C’est quand même assez rare de la part d’un Lézard des murailles, ordinairement si vif et si rapide ! Et pourtant, celui-là avait sa longue queue intacte... ce qui en dit long sur son agilité à éviter la Minette, grande chasseresse de queues de Lézards quand ça lui prend !
Le corps tendu vers sa convoitise (Mouche? Araignée? petit Escargot?), si plein de sa chasse immobile qu’il ne m’a pas vue, ou pas voulu me voir.
Je suis allée chercher l’appareil photo... suis revenue... me suis rapprochée... encore... pas un geste... pas un frémissement !
clic ! c’est dans la boîte...
C’est quand même assez rare de la part d’un Lézard des murailles, ordinairement si vif et si rapide ! Et pourtant, celui-là avait sa longue queue intacte... ce qui en dit long sur son agilité à éviter la Minette, grande chasseresse de queues de Lézards quand ça lui prend !
Podarcis muralis,
de son nom savant, est le plus commun des Lézard européens, et, c’est quand même curieux, il fait partie des espèces en danger (?): il est totalement protégé en France comme au niveau européen.
Pourtant, il n’est pas difficile: il colonise toutes sortes de biotopes: pierriers, carrières, gravières, falaises, bords de chemins, ballasts de chemins de fer, murs... et vit volontiers près des habitations humaines... Alors, pourquoi disparaît-il ???
Fervent amateur de chaleur, “lézarder au soleil” est pour lui d’une grande importance. Lorsque la température du mur est proche de sa température corporelle préférée (34°C) il passe la plus grande partie de son temps à prendre le “chaud”. Pourtant, il n’hiberne pas beaucoup, surtout dans notre sud aquitain, et le moindre rayon de soleil le fait sortir de sa “lézarde” ;o).
Diurne, agile et habile grimpeur, il s’abrite dans une anfractuosité, une faille du mur, une galerie de Rongeur...
Pour assurer sa survie, il est capable de se délester de sa queue (organe d’accroche favori de ses prédateurs ou de l’Humain trop curieux) quasi instantanément. Pour cela, il contracte certains muscles, ce qui provoque la brisure des vertèbres de sa queue selon un plan de fracture prédéfini. Une nouvelle queue repoussera... mais attention, juste pour une fois. S’il la casse à nouveau, il faudra qu’il s’en passe le reste de sa vie.
Sa femelle pond jusqu’à 10 oeufs dans un trou qu’elle a fait dans la terre et les laissera aux bons soins du soleil. Les petits mettront quand même 2 longs mois pour éclore.
Citations et proverbes
"Gai lézard, bois ton soleil ! L’heure ne passe que trop vite, et demain il pleuvra peut-être"
Frédéric Mistral
"Qu’est-ce qu’un lézard, je vous prie, sinon un plésiosaure qui s’est mis au goût du jour ?"
Francis de Miomandre
"A la différence de l'homme , le lézard est capable de sacrifier sa queue pour sauver sa vie. "
Laurent Houndegla
"Même si le lézard se baigne dans l’eau du fleuve, il n’en devient pas pour autant un crocodile !"
Proverbe africain
"Qui n’aime pas les mouches, aime les lézards"
Proverbe breton
"Celui qui a été mordu par les serpents craint aussi les lézards."
Proverbe serbo-croate
Poème et poésie
(prétexte pour un poème que j’aime)
La brise aux doigts légers harpe le pin sonore
Le sol bourdonne et luit comme un gâteau de miel
L’air tremble: une nuée ardente monte au ciel
Et tout l’horizon s’évapore...
Eclair d’or, un lézard a fui sous l’herbe opaque;
Au flexible fenouil la guêpe se suspend,
Un rossignol caché siffle comme un serpent
Au loin un coup de fusil claque.
Mon chien gratte la terre et, dans ce lit plus frais,
S’allonge.A quel gibier rêve-t-il ? Il halète,
Il jappe. Du sillon jaillit une alouette
Que le soleil perce de traits.
La cigale se tait qui vibrait sur l’écorce.
Tous les rameaux du pin sont givrés de rayons
Et sa résine attire un vol de papillons
Qu’un instant marie et divorce.
Lionel des Rieux
Pourtant, il n’est pas difficile: il colonise toutes sortes de biotopes: pierriers, carrières, gravières, falaises, bords de chemins, ballasts de chemins de fer, murs... et vit volontiers près des habitations humaines... Alors, pourquoi disparaît-il ???
Fervent amateur de chaleur, “lézarder au soleil” est pour lui d’une grande importance. Lorsque la température du mur est proche de sa température corporelle préférée (34°C) il passe la plus grande partie de son temps à prendre le “chaud”. Pourtant, il n’hiberne pas beaucoup, surtout dans notre sud aquitain, et le moindre rayon de soleil le fait sortir de sa “lézarde” ;o).
Diurne, agile et habile grimpeur, il s’abrite dans une anfractuosité, une faille du mur, une galerie de Rongeur...
Pour assurer sa survie, il est capable de se délester de sa queue (organe d’accroche favori de ses prédateurs ou de l’Humain trop curieux) quasi instantanément. Pour cela, il contracte certains muscles, ce qui provoque la brisure des vertèbres de sa queue selon un plan de fracture prédéfini. Une nouvelle queue repoussera... mais attention, juste pour une fois. S’il la casse à nouveau, il faudra qu’il s’en passe le reste de sa vie.
Sa femelle pond jusqu’à 10 oeufs dans un trou qu’elle a fait dans la terre et les laissera aux bons soins du soleil. Les petits mettront quand même 2 longs mois pour éclore.
Citations et proverbes
"Gai lézard, bois ton soleil ! L’heure ne passe que trop vite, et demain il pleuvra peut-être"
Frédéric Mistral
"Qu’est-ce qu’un lézard, je vous prie, sinon un plésiosaure qui s’est mis au goût du jour ?"
Francis de Miomandre
"A la différence de l'homme , le lézard est capable de sacrifier sa queue pour sauver sa vie. "
Laurent Houndegla
"Même si le lézard se baigne dans l’eau du fleuve, il n’en devient pas pour autant un crocodile !"
Proverbe africain
"Qui n’aime pas les mouches, aime les lézards"
Proverbe breton
"Celui qui a été mordu par les serpents craint aussi les lézards."
Proverbe serbo-croate
Poème et poésie
(prétexte pour un poème que j’aime)
La brise aux doigts légers
La brise aux doigts légers harpe le pin sonore
Le sol bourdonne et luit comme un gâteau de miel
L’air tremble: une nuée ardente monte au ciel
Et tout l’horizon s’évapore...
Eclair d’or, un lézard a fui sous l’herbe opaque;
Au flexible fenouil la guêpe se suspend,
Un rossignol caché siffle comme un serpent
Au loin un coup de fusil claque.
Mon chien gratte la terre et, dans ce lit plus frais,
S’allonge.A quel gibier rêve-t-il ? Il halète,
Il jappe. Du sillon jaillit une alouette
Que le soleil perce de traits.
La cigale se tait qui vibrait sur l’écorce.
Tous les rameaux du pin sont givrés de rayons
Et sa résine attire un vol de papillons
Qu’un instant marie et divorce.
Lionel des Rieux
Dans Tendre Bestiaire:
“C’est au bout du Chastaing que se trouve le perré aux lézards. Il s’appelle banalement la Prise d’eau, parce qu’au temps des tortillards et des conseillers d’arrondissement, les locomotives à vapeur refaisaient leur plein d’eau à la gare, aux Cuves, et que les cuves pompaient l’eau dans la Loire.
Quel ouvrage d’art! Six cents mètres peut-être de conduits souterrains, un abri pour la pompe dans le style Paris-Orléans: une cabane de garde-barrière, inhabitée, entièrement close, flanquée d’une cheminée de brique dont je demandais alors “si la Tour Eiffel; à Paris, était vraiment plus haute qu’elle”.
Et au pied un talus empierré, grouillant, bruissant de feuilles sèches à la fuite des lézards gris. Mille trous au moins pour mille lézards, et ces menues queues effilées qui dépassaient encore au soleil.
“Toi, je te tiens!”. Quelle stupeur aussitôt, déjà quelles interrogations poignantes devant ce tronçon mutilé, ce quart de bête qui se love et se tord, convulsionnaire, entre mes doigts, et qui continue de se tordre sur la page blanche, au bout de ma plume en suspens!”
Maurice Genevoix.
Dico
LE LEZARD: Reptile saurien commun près des vieux murs, dans les bois, les prés, insectivore et agile.
Quel ouvrage d’art! Six cents mètres peut-être de conduits souterrains, un abri pour la pompe dans le style Paris-Orléans: une cabane de garde-barrière, inhabitée, entièrement close, flanquée d’une cheminée de brique dont je demandais alors “si la Tour Eiffel; à Paris, était vraiment plus haute qu’elle”.
Et au pied un talus empierré, grouillant, bruissant de feuilles sèches à la fuite des lézards gris. Mille trous au moins pour mille lézards, et ces menues queues effilées qui dépassaient encore au soleil.
“Toi, je te tiens!”. Quelle stupeur aussitôt, déjà quelles interrogations poignantes devant ce tronçon mutilé, ce quart de bête qui se love et se tord, convulsionnaire, entre mes doigts, et qui continue de se tordre sur la page blanche, au bout de ma plume en suspens!”
Maurice Genevoix.
Dico
LE LEZARD: Reptile saurien commun près des vieux murs, dans les bois, les prés, insectivore et agile.