La rambarde qui court le long de la terrasse est un lieu de déambulation très apprécié... quand ce n’est pas carrément la terrasse elle-même qu’elles parcourent gravement sur leurs drôles de petites pattes courtes, en regardant avec curiosité à hue et à dia ;o).
Hier, une effrontée s’est même longuement demandé si elle n’allait pas entrer dans le salon par la baie grande ouverte... J’entre ??? J’entre pas ??? ... Mais non, finalement, on est mieux dehors, avec ce soleil...
Je n’ai pas encore repéré leur nid (parait-il fait de branchages aplatis grossièrement en galette), mais nous faisons régulièrement connaissance avec les jeunes qui viennent partager la mangeoire aux Oiseaux dès qu’ils sont assez grands.
Après, on ne les voit plus guère... Où partent-ils ? J’espère qu’ils ne nourrissent pas les Chats d’alentour, quoique parfois, nous retrouvons en haut du hangar, quelques traces de drames naturels, reliefs de plumes et d’os laissés par les prédateurs à quatre pattes.
Par contre j’ai eu la chance d’assister à une démonstration aérienne impressionnante, de la part d’un mâle défendant l’exclusivité de sa femelle: ascension verticale, claquement d’ailes, plainte déchirante qui vous fait frissonner...
Streptopelia decaocto,
Tourterelle turque de son état, n’est heureusement pas en voie de disparition. Les chasseurs ont le droit de les chasser... mais comme elles quittent rarement les abords des habitations, dur dur pour eux de les abattre et c’est tant mieux !
Je laisse Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon nous parler des Tourterelles de façon fort savante , et, oserais-je dire coquine (?), dans son “Histoire Naturelle” (qui a 300 ans, tout de même):
“La Tourterelle est encore plus tendre, disons plus lascive que le Pigeon, et met aussi dans ses amours, des préludes plus singuliers.
Le Pigeon mâle se contente de tourner en rond autour de sa femelle en piaffant et se donnant des grâces.
Le mâle Tourterelle, soit dans les bois, soit dans une volière, commence par saluer la sienne en se prosternant devant elle dix-huit ou vingt fois de suite, il s’incline avec vivacité et si bas, que son bec touche à chaque fois la terre ou la branche sur laquelle il est posé, il se relève de même ; les gémissemens les plus tendres accompagnent ces salutations, d’abord la femelle y paroît insensible, mais bientôt l’émotion intérieure se déclare par quelques sons doux, quelques accens plaintifs qu’elle laisse échapper, et lorsqu’une fois elle a senti le feu des premières approches, elle ne cesse de brûler, elle ne quitte plus son mâle, elle lui multiplie les baisers, les caresses, l’excite à la jouissance et l’entraîne aux plaisirs jusqu’au temps de la ponte où elle se trouve forcée de partager son temps, et de donner des soins à sa famille.”
Peste, monsieur de Buffon, que nous voilà tout émoustillés !!!
Proverbes d’ailleurs
“Au sortir de l’assemblée des tourterelles, il ne peut manquer de plumes sur le sol”
proverbe africain
“La tourterelle qui chante à droite d’un homme malade annonce sa guérison”
proverbe malinké
“Quand on reproche à la tourterelle d’être paresseuse, elle demande si tous ceux qui ont travaillé possèdent quelque chose”
proverbe malien
“Pour apprendre sur la violence, demande à la tourterelle. Pour apprendre sur la douceur, demande au tigre.”
proverbe du panda
“Si la tourterelle gratte sans faire attention, elle partira avec une patte de moins”
proverbe togolais
Poème et poésie
Aquarelle
Le vent
matinal
frémit
dans
les feuillages.
Deux tourterelles
roucoulent
sous
l'œil doux
d'un nuage.
Un rameau
les berce,
perlé
de rosée.
Les rayons
dorés
du soleil
levant
embrasent
le petit bosquet.
Deux
tourterelles
roucoulent
éperdues,
et voilà
c'est tout.
Dobri Jotev
(traduction d’un poème bulgare)
Le vent
matinal
frémit
dans
les feuillages.
Deux tourterelles
roucoulent
sous
l'œil doux
d'un nuage.
Un rameau
les berce,
perlé
de rosée.
Les rayons
dorés
du soleil
levant
embrasent
le petit bosquet.
Deux
tourterelles
roucoulent
éperdues,
et voilà
c'est tout.
Dobri Jotev
(traduction d’un poème bulgare)
Dans un Conte centrafricain
Bakoudouba la Tourterelle
Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !
Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la Tourterelle.
- Et que demandes-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient, fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit, l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne prétendrai jamais à la main de ta fille.
Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous impuissants repartirent la tête basse.
Téré alla trouver la Mygale son oracle.
- Bakoudouba la Tourterelle propose sa fille à celui qui ramènera sur Terre Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.
- Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’Araignée terricole.
Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’Arc en ciel et lui fit part de son projet.
- La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la Terre et reviendra après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.
Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva.
L’Arc en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la Terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes et perlées.
Téré épousa la fille de Bakoudouba.
Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’Arachide et le ramassage des Courges. Symbole de la force et de l’unité parce qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’emblème totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.
Bakoudouba la Tourterelle
Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !
Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la Tourterelle.
- Et que demandes-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient, fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit, l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne prétendrai jamais à la main de ta fille.
Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous impuissants repartirent la tête basse.
Téré alla trouver la Mygale son oracle.
- Bakoudouba la Tourterelle propose sa fille à celui qui ramènera sur Terre Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.
- Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’Araignée terricole.
Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’Arc en ciel et lui fit part de son projet.
- La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la Terre et reviendra après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.
Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva.
L’Arc en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la Terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes et perlées.
Téré épousa la fille de Bakoudouba.
Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’Arachide et le ramassage des Courges. Symbole de la force et de l’unité parce qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’emblème totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.
Dico
TOURTERELLE - Oiseau voisin du pigeon, mais plus petit et moins massif, des régions boisées de l’Europe, de l’Asie et du Nord de l’Afrique, dont on élève une variété à collier noir.
